"But I see your true colors
Shining through
I see your three colors
And that's why I love you
So don't be afraid to let them show
Your three colors
Three colors are beautiful
Like half a rainbow"
(Cindy Lauper, adapted)
Ce matin, je suis allé "humer" les trois uniques cuves de 2017.
Le rosé, très gazé pour l'instant et avec un fond d'amertume, "travaille" apparemment. Je pense que l'ensemencement en Oenoccus oeni commence à porter ses fruits. Il faut dire que j'applique ma propre méthode de réhydratation et de préparation de mon "mini-levain", qui prend 24 heures mais colonise après assez vite la masse vineuse.
Le blanc réagit aussi. Il se déguste différemment de l'impression que j'avais vendredi matin.
Quant au grenache noir, il sera décuvé demain, à grand peine. En effet, les baies étaient très petites et le volume de jus réduit. Le fouloir n'a quasiment pas écrasé ces "petits pois rouges" et c'est Stefke qui a fini le travail, comme je vous l'ai montré ICI. La masse liquidienne a fermenté gentiment et son dégagement carbonique a bien entendu repoussé le chapeau de marc à la surface. Toutefois, vers la fin, cette émission gazeuse n'a pas suffi à faire flotter tous les grains, dont une partie a coulé. Cela se produit parfois après le mutage d'un VDN aussi.
je sas par expérience qu'il est très difficile alors de bien séparer les lies du jus de coule, et celui-ci de la base du chapeau. On obtient une "michpap" infâme. Je vais donc devoir écouler très lentement le jus, et accepter de remplir plusieurs fois d'un mélange poisseux et fort liquide le petit pressoir à bras que nous emploierons vu la petite quantité en jeu. Cela va faire beaucoup de vin de presse (en proportion) et il est possible que celle-ci (la presse en question) aide alors à déclencher la fermentation malo-lactique.
Le baron von Liebig avait raison:
"Tierchemie ist Smierchemie".
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